vendredi 22 janvier 2010

DÉDICACES en LIBRAIRIES




Pour rencontrer les lecteurs et dédicacer mon second recueil d'haïkus,
"Entre parole et silence" je serai présent :
Le 30 janvier à la FNAC d'Annecy de 15 h à 19h.
Le 13 février à la librairie Préface de Bonneville de 14h30 à 19h
xgantelet.over-blog.com/

jeudi 21 janvier 2010

SECOND RECUEIL D'HAÏKUS

"EXTRAITS
"Entre parole et silence" est mon second recueil d'haïkus. Il comporte soixante haïkus réparti en cinq chapitres : le goût, l'odorat, l'ouïe, le toucher, la vue. A l'intérieur des chapitres les haïkus sont répartis par saison. C'est Eiji Kikuchi qui a fait les calligraphies de cet ouvrage. La calligraphie n'est pas illustration mais parole picturale dialoguant avec la parole poétique.
(Editions des l' Astronome, novembre 2009)

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le haïku, voir ci-dessous, dans les messages plus anciens (10 janvier), l'extrait de l'introduction de "La roche et le torrent".

APOLOGUE 2010.

PREMIER RECUEIL D'HAÏKUS


Ce recueil d'haïkus est découpé en quatre chapitres : les saisons, les nuits et les matins, les oiseaux et les éléments. Il est soutenu par des illustrations et de la calligraphie. Cet ouvrage a reçu le premier prix de poésie au salon de Dijon en 2007.
(Editions de l'Astronome, juillet 2005)


Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le haïku, voir ci-dessous dans les messages plus anciens (10 janvier) l'extrait de l'introduction de "La roche et le Torrent"

dimanche 17 janvier 2010

POESIE DES PAYSAGES JAPONAIS


Dialogue entre des photographies prises au japon et la poésie qu'hors du Japon ces photographies ont inspirée, cet ouvrage est une invitation à marcher tantôt conversant tantôt en silence, toujours recueillis, sur le chemin qu'images et mots dessinent et désignent. Nous avançons chacun avec notre propre perception des choses, contemplant, écoutant, sur la voie sans fin des splendeurs du monde. Cette voie passe par le japon, qui pourrait en douter? Et même si marcher au coeur de ses paysages ne nous permet pas de circonscrire le Japon, cela contribue à le mieux connaître.
"Je n'ai jamais en aucun sens photographié le Japon. Ce serait plutôt le contraire : le Japon m'a étoilé d'éclairs multiples."(Roland Barthes)
C'est à la lumière de ces "éclairs multiples" illuminant le chemin que nous vous proposons de faire quelques pas au japon.

samedi 16 janvier 2010

POESIE DU JAPON ET DE CHINE

Ce recueil présente une sélection de textes de poètes Japonais et Chinois anciens et contemporains. Les textes choisis ne sauraient représenter une anthologie. Ils veulent donner un aperçu succinct de la poésie extrême orientale. Ils ont été lus en partie à l'occasion des journées botaniques de la Jaÿsinia à Samoëns en 2009.
(Editions Le Tour, juin 2009)

vendredi 15 janvier 2010

TEMOIGNAGE


Entre 1975 et 1979 les Khmers rouges ont provoqué au Cambodge la mort d'environ deux millions de leurs compatriotes soit par élimination directe (tortures, exécutions, combats) soit indirectement (épuisement, maladie, malnutrition). L'ouvrage donne un aperçu de ce qu'une jeune Cambodgienne - Méas Pech Métral - a vécu sous ce régime avec sa famille et son peuple et ce qu'il advint d'eux par la suite. Le parcours de Méas Pech Métral est mis en perspective avec la chronologie des événements.
(Editions de l'Astronome, avril 2008)

jeudi 14 janvier 2010

ROMAN SAVOYARD

Dans une station imaginaire du massif des Aravis, en Haute-Savoie, une banale histoire d'amour entre un agriculteur et une Enarque se transforme en un conflit musclé au cours duquel plusieurs camps aux frontières et aux visées incertaines s'affrontent sur fond de tourisme et d'agriculture.
De nombreux coups tordus et cocasses secouent la superbe des uns et l'apathie des autres. Personne ne sortira indemne de la confrontation.
(Publié en 2002)

mercredi 13 janvier 2010

CONTE POUR ENFANTS DE CP À CM1



La petite ânesse Quetsche fugue un soir d'automne. Elle arrive à Serraval, un village de Haute-Savoie où doit avoir lieu le lendemain la fête annuelle de l'âne et de la pomme. L'aventure que va vivre Questsche cette nuit-là permettra-t-elle à la fête de se dérouler ?
(Publié en septembre 2008)

mardi 12 janvier 2010

CONTES POUR ENFANTS DE CP à CE2



Le lapin Pépin n'en peut plus d'être enfermé dans son clapier. Il veut vivre au grand air et en pleine nature. Sait-il qu'être libre n'est pas tous les jours facile ? Les chèvres alpines pourront-elles lu venir en aide ? Sans vouloir anticiper nous croyons que oui...
(Publié en août 2007)

lundi 11 janvier 2010

CONTE POUR ENFANTS DE CP À CM1




Clopinette petite grenouille bavarde et curieuse quitte sa mare savoyarde pour entreprendre un grand voyage avec un compagnon aussi aventureux qu'elle. Une aventure pleine de rencontres et de surprises.
(Publié en avril 2005)

CONTE POUR ENFANTS CP à CE2



Dans un hameau de montagne, Roublard le renard essaie d'attraper les poules, mais elles ne se laissent pas faire. Alors il tente sa chance avec les corbeaux. Croyez-vous que ce soit plus facile ?
L'histoire qui se termine dans la cour de l'école au milieu des enfants vous le dira.

dimanche 10 janvier 2010

EXTRAITS Préface de "LA ROCHE ET LE TORRENT"

« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ». (Camus)

Qu’est-ce que le haïku ? Le « haïku » est une forme poétique d’origine japonaise de trois vers, au rythme de 5/7/5 (dix-sept syllabes) dont les racines descendent jusqu’au XVIIe siècle. Au fil des siècles, elle a été traversée par les courants du bouddhisme et du zen. On considère le Japonais Matsuo Munefusa, dit Bashô, (1644-1694) comme le père fondateur du haïkaï–renga, poème composé de deux versets de 5/7/5 et de 7/7 syllabes. Le premier de ces versets, extrait de l’ensemble, deviendra le haïku. Ce changement est dû à l’initiative du poète Shiki (1867-1902).

Voici quelques points de vue sur le haïku qui l’éclairent sous divers angles.

Le haïku, montre “simplement ce qui arrive en tel lieu, en tel moment ". (Bashô). Selon Natsumé Soseki (1867-1916)« le haïku (…) est un univers radiant à partir d‘un point focal, comme le rivet d’un éventail qui permet de tenir ensemble toutes ses branches. »

Akiyama Yutaka, éditeur de Soseki, nous dit : « Le haïku est un art qui abhorre l’expression directe du sentiment. » Et Maurice Coyaud : « Je n’aime pas que l’Occident attire (les haïkus) dans ses filets de métaphores et de syllogismes (…) surcharge symbolique où les haïkus perdent le meilleur d’eux-mêmes : cette faculté de se situer naturellement en deçà de la littérature ». Dans leur anthologie Corinne , Atlan et Zéno Bianu disent : « Cet art de suggérer un état intérieur sans le décrire –yûgen-- est précisément considéré au Japon comme l’essence même de la poésie. »

Enfin, Roland Barthes, dans l’empire des Signes : « La brièveté du haïku n’est pas formelle. Le haïku n’est pas une pensée riche réduite à une forme brève, mais un évènement bref qui trouve d’un coup sa forme juste ». Plus loin il écrit que le haïku est « réveil devant le fait « . Et encore, qu’il « rompt l’infini vicieux du langage ».

Enfin « haïku (le trait) reproduit le geste désignateur du petit enfant qui montre du doigt quoi que ce soit (…) en disant seulement « ça ».

Exemption de sens... Conçu avec une grande économie de moyens, le haïku est une forme poétique qui délivre une image, ou un fait, de sa gangue de banalité. Une image écrite mais non décrite. Un évènement non commenté. Un fait brut. Une expression urgente. Le haïku ne donne pas à penser, mais à voir. Il dit ce qu’il voit. Et il le dit simplement. Pas de sens voilé. Pas de message subliminal. Pas de trésor caché. Pas de mystère à élucider. Pas d’état d’âme. Le haïku montre. IL ne démontre pas. Un éclat de lumière sur l’éphémère. C’est tout. Le haïku est la roche émergente qui, accrochant l’eau du torrent, lui dit simplement qu’elle est pierre. Et, aussi simplement, l’eau lui répond qu’elle est eau. Et cela, indéfiniment.

À chacun sa lecture ... Si l’exemption de sens pèse au lecteur, celui-ci est libre d’en trouver un. Le haïku, offre une image, à la fois la même pour tous et différente pour chacun. Le bonheur de qui lit (si l’écrit offre le cadeau du bonheur), est de voir en fonction de son angle de perception, de vibrer en suivant sa propre sensibilité et, pourquoi pas, d’interpréter. Ce que le haïku contient d’émotion, (toute réalité en est porteuse) est à saisir par le lecteur, indépendamment de l’auteur. Le haïku est un compagnon de marche, pas un guide. Bonheur d’une promenade sans fin préétablie. Chaque pas étant le but. Deux ou trois mots, dix-sept syllabes, un pas.

L’abstraction est un vice …Sur le terrain de l’impensable, le haïku tente l’approche de l’instant. Il ne le cherche pas. Il se révèle à lui, parce qu'il est attentif à sa venue possible. Lorsque le présent advient, pour l'exprimer au mieux, il se lance, dans une traque sans merci à la verbosité. Passant par la sente étroite qui chemine entre langage vain et non-dit perceptible, il « prend le temps de faire bref ».

Dire pour ne pas parler.... Chacun sait bien que relater les faits platement ne présente aucun intérêt : ni l’intelligence, ni le cœur ne sont requis. À l’inverse, trop de sophistication, et c’est l’engluement dans l’artifice parasitaire. Le minimalisme du Haïku, entre prégnance et déprise, tente de dire le mieux avec le moins. Le haïku dit pour ne pas parler.

Se faire oublier pour mieux regarder...

C'est le regard qui, posé sur les choses leur donne vie, mais qui, les effleurant, peut les anéantir. C'est le regard qui donne son âme à la matière ou qui définitivement la chosifie. Qui regarde ne doit pas être vu. Faute de quoi ce que l'on voit n'a plus rien à voir avec le réel à voir. Voir ne doit donc pas être volonté, mais laisser-aller. Oubli de soi et discrétion absolue.

Oublier pour mieux voir... Il ne faut pas laisser souvenirs et références parasiter le regard. Notre attention doit être vierge. Pour bien voir et bien entendre, l’oubli est plus utile que la mémoire.

Pour illustrer ce paradoxe voici un haïku de Wafû. :

« Pour écouter les humains

Pour écouter les insectes

Nous ne mettons pas les mêmes oreilles. »

Ou encore : « Après chaque regard, il faut se laver les yeux.»

( Mizoguchi).

À propos du mot-saison (kigo)... Le haïku s’ancre dans le temps qui passe, symbolisé par les saisons. Il exprime donc un fait particulier situé dans un cadre général. Ce cadre général (la saison) peut être explicitement indiqué ou seulement évoqué. L’intemporalité sert de toile de fond au présent mis en évidence.

Au terme de ce détour introductif, voici deux citations qui expriment bien la difficulté de la poésie sans poésie, du langage sans langage : « Comme il est admirable, celui qui ne pense pas : « La vie est éphémère,» en voyant un éclair. (Bashô)

À qui lui demande « Qu’est ce que la Voie ? » Yo-Chan (745-828) répond simplement : « Les nuages sont dans le ciel et l’eau dans la cruche »