17 décembre 2013. Rencontres et dédicace à la librairie Decitre à Annecy pour les pingouins de Sinandaz et deux manchots dans les Alpes. Belle ambiance et belles rencontres et … beaucoup de livres vendus… Une lapalissade : c'est dans les librairies que les livres se vendent mais c'est le dynamisme des libraires qui fait vendre les livres.
18 décembre 2013 Librairie des Aravis à Thônes. Même analyse que précédemment. On essaie de convaincre tout un chacun qu'un livre est vraiment un beau cadeau pour Noël et pour n'importe quelle occasion. Encore faut-il que ce qu'on écrit soit un cadeau ! À nos plumes !
vendredi 20 décembre 2013
mardi 17 décembre 2013
À PROPOS DES PINGOUINS DE SINANDAZ
Enfin une nouvelle qui soit bonne ! Georges Bogey, après un détour
humaniste aux lointaines Philippines, revient sur ses terres, lovées en
Haute-Savoie, pour nous livrer une histoire altruiste à dormir debout. Une
fable sur l’indispensable ouverture au monde pour vivre debout, comme de
bons fous et pour refuser de vivre à genoux. Un recours au local pour mieux
appréhender le global.
Et même si le doux nom de Sinandaz sonne comme celui d’une cité perdue
mais inévitablement magique d’Asie centrale, cette nouvelle décrit la bataille
jamais interrompue qui oppose deux camps qu’on imagine un peu trop vite
inconciliables à tout jamais : les Allumés et les Blafards, les premiers
réinventent le monde en permanence pour tenter de le rendre plus vivable tandis
que les seconds s’échinent à le transformer durable et terrible boucherie où l’animalité
primerait sur l’humanité.
Les empêcheurs de tourner en rond, ici deux malins pingouins – Ipso
& Facto –, échoués on ne sait comment au cœur des Aravis, eux qui
sont pourtant loin d’être manchots, réinsufflent du bon cœur mais aussi du
doute salvateur dans l’esprit de la communauté rurale. De quoi effrayer tous
les Blafards vautrés dans leurs confortables certitudes, et soudain bousculés
par deux étranges volatiles marins, endimanchés (cravatés comme des pingouins)
et étrangers de surcroît.
Car, si le lieu est franchement savoyard, et que les Allumés et les
Blafards ensemble peuplent ou plutôt partagent le même territoire, il demeure
que les premiers nomment le divin (mille) lieu sur la Terre « le
village » et les seconds « la station ». Si les Blafards sont en
effet des commerçants dans l’âme, les Allumés sont pour leur part les gardiens
de l’âme du village. Les gardiens aussi de l’esprit du temps qui passe contre
le temps qui défile aussi vite que d’autres filent sur les pistes de ski… Car
le tourisme et le sport sont les nerfs de la guerre.
Certes, et Ipso & facto sont ici les invités qui nous le rappellent
à chaque tour de piste et au détour de chaque page, il n’est jamais évident de
faire se rencontrer – en pensées, en actions, et même autour d’un verre de
pinard et d’un reblochon – des poètes et des épiciers, des illuminés et des
coincés, des flâneurs et des gagneurs, des hôtes et des touristes, des
littérateurs et des économistes…
On l’aura compris, amie lectrice et ami lecteur, ce n’est pas ici que
vous allez découvrir le récit fantastique dans tous les sens du terme de la
pétillante collégienne Kypris. Sans elle pas de pingouins et inversement. Les
pingouins de Sinandaz, c’est également un peu La politique expliquée aux
nuls… pour essayer de changer le cours des choses, réveiller les
consciences et donner un peu d’espoir à celles et ceux, petits et grands, qui
n’ont jamais cessé de rêver, ni même de gambader ou de gamberger.
Nos deux amis pingouins dévoilent un monde enfoui, nié, replié, oublié,
à l’image de La Hyène, cet incompris qui finalement sortira des bois, ou de
Tarik, lui aussi un « étrange étranger », venu spécialement dans le
coin pour rechercher ses deux compagnons de route palmipèdes… Enfin, Kypris,
adolescente au fort potentiel qui, grâce à la fréquentation aussi affective
qu’assidue d’Ipso & Facto, mais aussi de celle des livres et de la
curiosité, grandit dans le meilleur sens qui soit ! Celui de la décence.
Alors, lorsque Kypris décrit ses vacances pour les besoins d’un devoir scolaire,
elle lâche : « Sur les vagues veloutées du ciel, portées par un
vent ample et généreux, des visiteurs sont venus qui ont fait bouger nos
regards sur les choses. Sans un seul mot, ils nous ont dit le monde et, ipso
facto, le monde nous l’avons compris autrement ».
Il fallait ce voyage imprévu de deux pingouins en Haute-Savoie pour
comprendre tous les bienfaits de l’altérité, et il fallait le regard perspicace
de Kypris pour nous indiquer la voie d’une sagesse universelle qui n’a pas
d’âge. C’est là l’une des différences notoires entre une belle sagesse et un
bon whisky. Mais ne nous égarons pas. La rencontre avec les autres restera
fidèlement le meilleur antidote contre tous ceux qui sèment la mort parce
qu’ils ont oublié comment s’aimer. L’amour a partie liée avec la mort lorsque
la première n’a plus lieu d’être.
Les mots ont un sens, ce que Kypris – joliment épaulée par Georges Bogey
au meilleur de sa forme – semble avoir bien compris. Contrairement aux oiseaux
de malheur – si éloignés de nos sympathiques figures de pingouins – pour qui le
monde n’est que dérèglement des sens dans un mauvais sens qui n’a plus rien de
rimbaldien. Georges Bogey, lui, poursuit sa bienheureuse quête de mots, d’abord
pour juguler l’avis du peuple mal avisé qui peuple les Aravis, ensuite pour
contribuer à recomposer le puzzle de la vie de tous ceux qui méditent autour
des belles leçons des philosophes pingouins. Les Allumés finiront un jour,
c’est dit si ce n’est pas déjà écrit, par prendre le dessus sur les Blafards.
Ce jour se fait attendre, mais d’aucuns vendront la mèche et le temps du cafard
aura vécu.
Si, au tout début des années soixante, Kennedy avait fait un saut dans
les Aravis avant de se rendre aux abords du mur de Berlin dont la lugubre
construction venait tout juste de s’achever, il se serait sans doute
écrié : « Ich bin ein Pingouin ». Le sort de Berlin en
aurait sans doute été changé !
Demain, le désormais célèbre couple de pingouins des Aravis – même
rapatrié dans des contrées plus hostiles et glacées – pourrait bien
concurrencer la mal entendue colombe de la Paix ! Cette dernière trône et
rôde mais elle ne fait plus que sourire salement ceux qui violent son message.
Un prix Nobel de la meilleure plume pourrait aussi voir le jour… Voilà !
Sans surprise, la nouvelle ici simplement évoquée ne vous aura pas été
dévoilée, à vous d’y plonger tête baissée, de la trouver et d’essayer de
constamment la rendre meilleure. Si toutefois vous la dénichez en si bon
chemin. Une bonne nouvelle, par les temps qui courent, n’arrive pas tellement
souvent…
F. M.
Novembre 2013
« Les pingouins de Sinandaz » de Georges Bogey. Paru aux éditions
Livres du monde, octobre 2013. Lire les deux premiers chapitres.
LIVRESDUMONDE et LA ROUTE BLEUE
Comme son nom l'indique, on trouve partout in the world… la maison d'éditions livresdumonde créée par Lionel Bedin.
On regarde le site de livresdumonde, on feuillette son catalogue, on commande des livres : le tout dans l'ordre que l'on veut…
www.livresdumonde.net/
www.livresdumonde.net/ldmcom/Livresdumonde_catalogue.pdf
Livresdumonde est sur facebook
Lionel Bedin a créé une association de lecture publique La Route Bleue qui édite une revue en ligne que tous amateurs de voyage et de littérature se doivent de consulter et bien sûr de lire.
lundi 16 décembre 2013
PARUTIONS et RENCONTRES DE DÉCEMBRE
Avec les éditions livresdumonde www.livresdumonde.net,
nous vous invitons à partir de 15 h :
nous vous invitons à partir de 15 h :
Mercredi 18 décembre à la librairie Decitre à Annecy
Jeudi 19 décembre à la librairie des Aravis à Thônes
pour une rencontre dédicace autour du dernier conte illustré
"Deux manchots dans les Alpes" de Jacqueline et Georges Bogey.
"Deux manchots dans les Alpes" de Jacqueline et Georges Bogey.
Avec présentation des livres du même auteur :
Les pingouins de Sinandaz, nouvelle.
Un caméléon sur l'épaule, conte illustré.
Le promeneur des Aravis, récits.
Livres disponibles dans toutes les librairies et chez l'auteur.
UN MOIS AU JAPON.
Les érables rouges sont à l'automne ce que les cerisiers en fleurs sont au printemps.
Tokyô.
Absents de Haute-Savoie du 1er novembre au 1er décembre 2013 pour cause de voyage au Japon. Point d'attache à Kyotô avec divers déplacements en train, en bus, en taxi, à pied (beaucoup) : Hiroshima, Tokyô, Osaka, Miyajima etc. Un groupe de six amis de longue date (dont un parlant japonais) sont capables de vivre en bonne harmonie pendant un mois en voyage. Accueil sur place par des Japonais que nous connaissions déjà, tout à fait chaleureux et enrichissant. C'est un lieu commun de dire que le Japon est un pays propre, ordonné, organisé très confortable pour le visiteur mais… derrière cette organisation impeccable et cette politesse raffinée se cachent une hiérarchisation rigoureuse et une discipline qui ne l'est pas moins. Le Japonais ne se pose pas trop de questions (en apparence) sur la rigueur du système ; le Français qui bénéficie des avantages de ce mode d'organisation(sans les inconvénients) se dit que vivre ici à la façon japonaise serait un grand coup de canif ( pour ne pas dire plus) sur ses tendances individualistes et libertaires. Un compte-rendu détaillé sur ce voyage est en projet…
Le temple d'argent.
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