LA TRESSE
de Laetitia COLOMBANI
L’auteur
Née en 1976 comédienne, scénariste,
réalisatrice : À la folie… pas du tout, 2002. Mes stars et moi, 2008. La Tresse est son premier
roman
Le contenu et
la forme
Trois histoires cheminent en
parallèle, chacune concerne une femme : Smita l’Indienne, Giulia la
Sicilienne, Sarah la Canadienne. En cheminant avec Smita, Giulia et Sarah,
chacune de ces femmes ignorant tout de l’autre, nous nous demandons s’il existe des exceptions à la règle qui dit que des parallèles
ne se rejoignent qu’à l’infini, autant
dire jamais. Ce livre est très intelligemment construit. Chaque chapitre
présente alternativement le parcours de Smita, Giulia, Sarah sans fil
conducteur apparent ; c’est au
lecteur de chercher s’il y a un lien, et lequel, entre les histoires d’autant que le cheminement
n’est pas une ligne droite. Chaque moment du livre est un moment d’étonnement
et un carrefour où s’offrent plusieurs directions possibles.
Le rythme de la narration est vif, sans temps
mort, sauf parfois dans les parties plus
méditatives où le phrasé s’apaise. Il y
a peu de développement descriptif ni pour les paysages ni pour les
protagonistes. La plupart des métaphores sont des lieux communs et les comparaisons
sont assez banales. On se demande à la fin s’il s’agit d’un roman ou d’un
scénario mais dans le fond la question est peut-être sans importance tant est
dense l’intensité du récit et l’émotion
profonde.
Pourquoi
lire LA TRESSE ?
Il faut lire ce livre pour plusieurs
raisons.
Il
est humain. Les êtres humains ont la liberté de choisir entre le Bien et le
Mal. S’ils sont moraux ils choisissent le Bien.
Toute personne (par définition
individuée) est soumise aux contraintes
de la société de ses règles, de ses traditions, de ses mœurs. Ces
contraintes sociales sont parfois des obstacles à la liberté et à
l’épanouissement de l’individu en tant que tel.
Il
est roboratif. Face aux contraintes sociales et aux pires injustices dont
elles sont victimes, les femmes, malgré leur faiblesse apparente, montrent
qu’elles ont une force, une énergie et une volonté peu communes pour surmonter
les difficultés et les obstacles et atteindre, coûte que coûte, leurs objectifs.
Il
parle d’amour. Smita, Giulia, Sarah se battent contre l’adversité. Pour ce
faire elles déploient autour d’elle la force de leur amour pour les autres et
pour la vie contre l’indifférence, le
mépris la haine.
Ce livre peut se référer à celui de Marie NDIAYE « Trois
femmes puissantes », prix Goncourt 2009, livre
plus difficile d’accès qui tisse lui aussi une « tresse » entre trois
femmes qui ne se connaissent pas.
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