François
CHENG, DE L’ÂME, essai.
L’auteur et son
œuvre
François
CHENG est un Français d’origine chinoise ! Né en 1929, arrivé en
France en 1948, naturalisé français en 1971, élu à l’Académie français en 2002.
Essayiste, romancier, poète, calligraphe, traducteur il a reçu divers prix pour
ses œuvres dont le Femina en 1998 et le grand prix de la francophonie de l’Académie
française en 2001.
Le contenu
« De l’âme » est une méditation sur l’existence et la
nature de l’âme écrit sous la forme d’un essai épistolaire dans lequel l’auteur
échange son point de vue avec celui d’une amie qui dés la première lettre (il y
en aura sept) lui dit qu’elle vient de découvrir la « réalité »
de son âme. S’ensuit donc un échange sur ce qu’est l’âme et comment à la fois
elle interroge et anime la vie. L’âme existe-t-elle ? Si l’âme existe,
est-elle à l’origine du Beau ? À l’origine du Bien ? À l’origine du
savoir, de la connaissance et de la compréhension des choses et des êtres ?
Est-ce l’âme qui donne un sens à la vie ? Si nous avons une âme est-elle
dans notre corps ? Hors de notre corps ? Est-elle le corps lui-même ? Est-elle l’autre nom de l’esprit ? Si l’âme et l’esprit
sont deux principes irréductibles l’un à l’autre quelles sont les spécificités
de chacun ? Quelles sont leurs différences ? Leurs liens ? Ya-t-il
une hiérarchie entre l’esprit et l’âme si tant est que les deux existent ?
Existe-t-il une Âme universelle ? François Cheng pour éclairer le triptyque
corps-âme-esprit cite Hildegarde de Bingen (XIIème siècle) « Le corps est le chantier de l’âme où l’esprit vient faire ses
gammes. »
Le point de vue du philosophe André Comte-Sponville est différent «
[…] c’est l’esprit qui libère, et cela constitue, pour l’âme, le seul salut
toujours inachevé. »
Pourquoi lire « De
l’âme » ?
Parce que la vie est là et qu’il est « naturel »
de s’interroger sur le moteur qui anime la vie ; un moteur dont les pièces
principales sont le corps l’esprit et l’âme lesquels composent un tout
insécable, indissociable et qui est l’unité même de notre vie. Se poser la
question de l’âme est aussi nécessaire et plaisant pour l’homme que la question
du corps dont le culte en notre siècle est devenu « doctrinaire. » Comprendre
comment ça marche : cette curiosité est inhérente à la nature humaine !
Ce désir de la connaissance est un plaisir de la vie. Et ce plaisir de connaître devrait être aussi
intense chez les matérialistes que chez les spiritualistes, aussi profonde chez
les athées que chez les croyants.
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