lundi 26 juin 2017

COLOMBANI Laetitia, LA TRESSE, roman.


LA TRESSE de Laetitia COLOMBANI
L’auteur
Née en 1976 comédienne, scénariste, réalisatrice : À la folie… pas du tout, 2002.  Mes stars et moi, 2008. La Tresse est son premier roman

Le contenu et la forme
Trois histoires cheminent en parallèle, chacune concerne une femme : Smita l’Indienne, Giulia la Sicilienne, Sarah la Canadienne. En cheminant avec Smita, Giulia et Sarah, chacune de ces femmes ignorant tout de l’autre, nous nous demandons s’il existe  des exceptions à la règle qui dit que des parallèles ne  se rejoignent qu’à l’infini, autant dire jamais. Ce livre est très intelligemment construit. Chaque chapitre présente alternativement le parcours de Smita, Giulia, Sarah sans fil conducteur apparent ; c’est  au lecteur de chercher s’il y a un lien, et lequel,  entre les histoires d’autant que le cheminement n’est pas une ligne droite. Chaque moment du livre est un moment d’étonnement et un carrefour où s’offrent plusieurs directions possibles.
 Le rythme de la narration est vif, sans temps mort,  sauf parfois dans les parties plus méditatives où le phrasé  s’apaise. Il y a peu de développement descriptif ni pour les paysages ni pour les protagonistes. La plupart des métaphores sont des lieux communs et les comparaisons sont assez banales. On se demande à la fin s’il s’agit d’un roman ou d’un scénario mais dans le fond la question est peut-être sans importance tant est dense l’intensité du récit  et l’émotion profonde.      

Pourquoi lire LA TRESSE ?
Il faut lire ce livre pour plusieurs raisons.
Il est humain. Les êtres humains ont la liberté de choisir entre le Bien et le Mal. S’ils sont moraux ils choisissent le Bien.
Toute personne (par définition individuée) est soumise aux contraintes de la société de ses règles, de ses traditions, de ses mœurs. Ces contraintes sociales sont parfois des obstacles à la liberté et à l’épanouissement de l’individu en tant que tel.
Il est roboratif. Face aux contraintes sociales et aux pires injustices dont elles sont victimes, les femmes, malgré leur faiblesse apparente, montrent qu’elles ont une force, une énergie et une volonté peu communes pour surmonter les difficultés et les obstacles et atteindre, coûte que coûte,  leurs objectifs.  
Il parle d’amour. Smita, Giulia, Sarah se battent contre l’adversité. Pour ce faire elles déploient autour d’elle la force de leur amour pour les autres et pour la vie contre  l’indifférence, le mépris  la haine.
Ce livre peut se référer à celui de Marie NDIAYE « Trois femmes puissantes », prix Goncourt 2009, livre plus difficile d’accès qui tisse lui aussi une « tresse » entre trois femmes qui ne se connaissent pas.





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